Fameux tubercule
Qui s’adapte à tous les plats
Contre la famine
– Jour 1 après avoir quitté les copains :
WIIIIIIIIII ! Enfin tranquille !
J’en avais un peu marre de Han. Il se la ramène tout le temps et il me prend pour un bébé, c’est super vexant. “Je t’ai aidé à fuir l’Empire” par-ci “Je t’ai sauvé du froid en te calant dans le cadavre d’un tauntaun” par là… Parlons-en du tauntaun, hein ! Je pue encore le cadavre.
C’est pas bon pour mes affaires avec Leïa, ça.
J’espère au moins qu’elle a vu mon départ comme celui d’un héros ténébreux !
– Jour 2 après avoir quitté les copains :
Je me demande si j’ai bien fait de laisser Leïa avec ce crétin…
– Jour 3 après avoir quitté les copains :
R2D2 me conseille une planète inhabitée pour que je puisse passer des vacances en paix. J’en profiterai pour construire une cabane pour Leïa, ça devrait l’impressionner.
Il est tellement prévenant ce droïde !
J’ai quand même bien vérifié qu’il parlait d’une planète déserte sans désert. De sable. J’en peux plus du sable.
– Jour 4 après avoir quitté les copains :
R2 a l’air particulièrement content, il chantonne en bips.
– Jour 5 après avoir quitté les copains :
Les bips commencent à me taper sur les nerfs. Un peu comme Han.
– Jour 1 sur la planète :
Bon.
On dirait que j’ai eu un accident.
Mais rien de grave, hein… Le X-Wing s’est juste fait absorber dans le marais et je n’ai aucun moyen d’appeler à l’aide.
Les bips ont l’air de se faire moqueurs.
– Jour 2 sur la planète :
R2 m’a menti ! La planète n’est pas si déserte que ça : il y a un p’tit vieux tout vert et tout sénile qui vient m’embêter !
Je suis très déçu.
En plus je ne comprends rien à ce qu’il dit ce p’tit vieux.
Et R2 non plus ; il se contente de me biper d’un air satisfait. Saleté de droïde !
– Jour 3 sur la planète :
Le p’tit vieux m’a piqué le sabre de papa !
C’est insupportable les p’tits vieux.
– Jour 4 sur la planète :
En fait, le p’tit vieux, c’est pas un p’tit vieux. Enfin, si c’est un vieux croûton moisi, mais du genre badass !
Il peut soulever mon X-Wing juste en fermant les yeux et en tendant la main.
Il m’a dit qu’il maîtrisait la Force. Comme le vieux Ben ! C’est un truc de vieux, la Force, on dirait. Mais je lui ai quand même demandé de m’apprendre, pour impressionner Leïa.
Je croyais que la Force, c’était mort pour moi en même temps que le vieux Ben. Quelle aubaine !
– Jour 9 sur la planète :
Le p’tit vieux vert m’apprend plein de trucs ! Par exemple, j’ai découvert que, pour maîtriser la Force, il fallait faire toutes les corvées d’un p’tit vieux.
Quelle aubaine d’être tombé sur un p’tit vieux au milieu de nulle part !
– Jour 10 sur la planète :
Pfiou ! C’est dur la Force ! Il me fait courir de partout le p’tit vieux tout vert…
– Jour 12 sur la planète :
Je sens que je deviens vachement fort. Et plus, maintenant je connais plein de super tours ! Je peux tenir sur une main et ça, je suis certain que ça va vachement impressionner Leïa. Han ne doit même pas savoir faire un truc aussi classe ; pfeuh, le naze !
– Jour 14 sur la planète :
Le vieux-vert m’a envoyé dans une caverne pour cueillir des champignons bizarres.
Mais elle me fait peur sa caverne : elle est toute sombre et on voit rien du tout.
Le p’tit vieux m’a dit qu’il fallait que je vainc le côté obscur dans la caverne.
Ca veut rien dire.
Mais j’ai pris une torche pour la prochaine fois !
– Jour 15 sur la planète :
Apparemment il ne fallait pas vaincre l’obscurité de la caverne avec une torche. A quoi ça sert d’avoir une épée qui brille dans ce cas ? Je lui ai demandé.
Il m’a donné un coup de canne.
C’est douloureux un coup de canne !
Et j’ai toujours pas compris…
– Jour 17 sur la planète :
Oooh ma tête… J’ai l’impression qu’une Etoile de la Mort m’a roulé dessus…
– Jour 19 sur la planète :
Le vieux-vert ne veut pas me refaire sa poêlée de champignons. C’était super bon pourtant.
Je suis très déçu.
– Jour 20 sur la planète :
J’ai surpris le p’tit vieux à bidouiller mon X-Wing. On aurait dit qu’il essayait d’aider R2 à le réparer.
– Jour 21 sur la planète :
Oh mon dieu ! J’ai rêvé que Leïa avait des ennuis ! Han en avait aussi, mais lui je m’en fous un peu quand même.
Je vais aller la sauver ! Je sais tout plein de trucs sur la Force en plus et je pourrai l’impressionner en me tenant sur une main.
Le p’tit vieux avait l’air un peu triste de me voir partir, il a essayé de me convaincre que je n’avais pas fini mon entraînement. Mais moi je pense que je suis super fort en Force et qu’il est juste triste à l’idée de se retrouver tout seul.
Je lui ai dit que je partais quand même.
Leïa va être trop trop impressionnée par mes muscles !
Attend moiii Leïaaa ! Maize Force biwisou !
(Si vous voulez voir le journal de R2D2 pendant la même période, c’est par là => Quelques entrées du journal de R2D2 lors de son baby-sitting de Luke sur Dagobah )
(Si vous voulez voir le journal de Yoda pendant la même période, c’est par là => Morceaux choisis du journal de Yoda après la grande purge Jedi )
Nous sommes mercredi, le jour des patates aussi. Parlons donc de la pomme de terre. Elle est originaire d’Amérique du Sud et, si l’on ne sait pas si elle s’adonnait à des sacrifices rituels, nous savons en revanche qu’elle a été ramenée en Europe pour la première fois par les Conquistadors au XVIème siècle. Puis les englishmen, pour ne pas se trouver en reste, se mirent également à en importer chez eux, puis s’occupèrent de l’essaimer également en Amérique du Nord.
En France, comme nous sommes des rebelles têtus, nous la boudâmes snobineusement (non ça n’existe pas) jusqu’au XVIIIème siècle. Car oui, nous avons toujours aimé ne pas faire comme tout le monde. Du coup la patate était vaguement utilisée pour nourrir les cochons, mais sans plus puisque nous la soupçonnions de ne pas être bonne pour la santé, alors même que le reste de l’Europe s’était mise à en cultiver de partout.
Malheureusement pour nos instincts d’originaux, il y avait des famines régulièrement à cette période. Des assemblées de gens instruits ont donc réfléchi au problème. Pour eux, il était clair que la patate était LA solution. Mais comment convaincre les gens de se nourrir avec, plutôt que de la donner aux cochons ? Là intervint le rusé monsieur Parmentier.
Ce brave Parmentier (1737-1813), Antoine de son prénom, avait pu se rendre compte des qualités nutritionnelles de la patate lors d’un séjour – probablement fort dépaysant – dans les geôles prussiennes. Face à l’entêtement de ses compatriotes, il décida de faire planter un champ de patates et de le faire solidement garder la journée. Cela attisa la curiosité des gens du coin qui, comme de bon français, avaient l’esprit de contradiction. Des tubercules gardés ? Voilà qui devait être fort précieux et, puisque l’on nous empêche de venir les chercher, nous irons les voler. Bien entendu, c’est l’histoire la plus connue, mais monsieur Parmentier a organisé des dîners où il faisait servir de la pomme de terre et a beaucoup oeuvré à promouvoir ce précieux tubercule en France. A partir de là, la culture de la patate se généralisa.
Maintenant nous la cuisinons sous moult formes (purée, gratins, frites…) comme si nous l’avions toujours adorée et elle fait partie de moult plats régionaux (gratin dauphinois, tartiflette, pommes de terre sarladaises, pommes de terre provençales, la crique…). La pomme de terre c’est la vie !