Bon, c’est très court aujourd’hui, mais je le mets quand même :
(changement de chapitre)
Après s’être faite violence pour continuer à faire perdre du temps à Arabella sans mentionner l’attaché-case de son père posé sur le bureau, Ethelle n’y tint plus. Espérant que Clay et les autres avaient eu le temps de s’en aller, elle se dirigea à grands pas vers son bien et s’en saisit. « Comment avez-vous obtenu ceci ? demanda-t-elle en faisant de grands efforts pour rester calme.
– Je l’ai emprunté, répondit la Veuve-Noire.
– A qui ?
– J’ai ma petite idée, mais rien de certain. Après tout, je ne l’ai emprunté que par procuration.
– Comment ça par procuration ?
– C’est une de mes araignées qui me l’a apporté, expliqua Arabella avec un sourire mauvais. Je dois dire que le secret que cette serviette renferme m’a bien rendu service. Je pensais que je ne remercierai jamais assez Clay pour cette trouvaille ! Du moins, jusqu’à ce qu’il devienne un déserteur. »
Ethelle s’apprêta à s’emporter, mais se retint de justesse. Pour ce qu’elle en savait, Arabella lui mentait juste pour la mettre en colère. Cela était d’une efficacité redoutable ; la jeune femme rousse luttait de toutes ses forces contre le raz-de-marée d’énervement qui menaçait de la submerger. Elle ferait mieux d’en discuter avec Clay, même si elle lui en voulait déjà. Son regard se posant sur l’attaché-case de son père, elle s’en empara. « Je vais récupérer ceci, décréta-t-elle. Après tout, j’en suis la légitime héritière.
– Je ne vous laisserai pas m’enlever ce bien qui m’appartient à présent, vociféra mademoiselle Finley.
– Et comment comptez-vous m’en empêcher ? la railla Ethelle. Gregory a disparu, vous n’avez plus de recours.
– Je ne me montrerais pas si sûre si j’étais vous, espèce de petite insolente !
– Nous verrons bien dans ce cas. » conclut dédaigneusement mademoiselle Morton.
301 mots pour aujourd’hui. Quand ça veut pas, ça veut pas.